21. Admiration – Délices
21. Admiration – Délices
Idolâtrer son père ou son maître, être fan d’une idole de la chanson ou d’un sportif, balbutier son admiration à son écrivain favori, toute admiration nourrit notre propre estime, à condition de savoir la remettre à sa juste place.

Les délices de ce mois


Un panier gourmand où piocher au gré de vos humeurs, des instants souriants ou profonds, pensifs ou ludiques. Diverses portes d’entrées pour se faire plaisir, nourrir différents aspects en soi et s’inspirer les uns les autres ; au gré de vos envies musiques, livres, photos, oracles… Vos propositions en ce sens seront les bienvenues. Prenez contact avec nous !

Voir

À déguster avec les yeux, des tableaux, des photos, des images pour inspirer notre créativité.

24 01 Voir
Déclarer sa flamme

Que ce soit à coup de briquets ou de smartphones, les fans sont démonstratifs de leur admiration. Les magazines people pullulent dans les kiosques et devancent de beaucoup les ventes de périodiques politiques. Le fan veut tout savoir de celle ou celui qu’il admire, quitte à dépasser les limites et à virer au harcèlement. Certains y laissent la vie.

Véritable groupie moi-même, j’ai regardé avec tristesse la dernière saison de The Crown, et déploré les dérives mortifères de ce trop-plein d’engouement que génère désormais les moyens intrusifs de transmission de nos passions.

Aline

Penser

Pour plonger dans les écrits éclairants, des notes de lecture, des coups de cœur, des extraits pour donner l’envie.

24 01 Penser
Mon père, mon héros...

Freud l’a démontré, et nos ancêtres simiesques le vivent eux aussi. Notre première admiration est dédiée à la figure paternelle ! Et dure tant que la crise adolescente n’a pas fait chuter l’idole de son piédestal pour la remettre à sa juste place lors du passage à l’âge adulte. Cette magnifique photo d’un Theropithecus gelada m’a fait irrésistiblement penser à ce stade fasciné de toutes les enfances, primates ou humaines.

Aline

Entendre

Les musiques, contes et interviews qui nourrissent nos âmes au fil de chemin. Extraits non-exhaustifs, il y en a tellement !

Les Beatles à l'Olympia en 1964

Ce n’était pas de l’admiration, c’était de l’adulation, de la folie ! Je ne parviens pas à me souvenir du comment j’avais pu extorquer à mes parents la permission de faire ce voyage dément depuis ma province. J’avais 14 ans ! Les filles n’étaient pas délurées à l’époque, 68 n’était pas encore passé par là et le Général de Gaulle réglaient nos vies. Peut-être le look « garçons modèles » de ces quatre grands dadais les avaient rassurés, peut-être d’autres parents nous avaient accompagnées, je ne m’en souviens pas. Mais nous étions trois ou quatre filles affolées, hurlantes et déchaînées, comme toute la salle de l’Olympia, ça, je m’en souviens. Comme du programme avant eux.

Nous avions entendu Pierre Vassiliu et son drôle de mec, Sylvie Vartan avec sa robe à godets turquoise qui se voulait « la plus belle pour aller danser », et Trini Lopez qui cognait avec son marteau, bien avant Claude François. Et après l’entracte, le délire ! Leur premier microsillon (quelqu’un sait encore ce que c’était ?) fut le premier que j’ai jamais acheté avec mon argent de poche. Les paroles étaient désespérantes de platitude (« She loves you, yeah, yeah, yeah », répété vingt fois) mais on les braillait à pleine voix, même celles qui ne connaissaient pas l’anglais. On a vite appris le yaourt !

Comment ça s’est terminé ? aucune idée. Mon souvenir s’arrête là. Mais j’ai gardé toute ma vie une admiration amoureuse pour ces apparitions qui perçaient les nuages de notre quotidien grisounet. Je me serai damnée au sens propre pour Georges Harrison, corps et âme livrés à Satan. Bizarrement, le temps de la désillusion n’est jamais venu. Je n’ai plus hurlé debout sur les fauteuils de l’Olympia, certes, mais j’ai toujours trouvé leur production épatante, lumineuse, créative, inspirante. Et puis, ils se sont arrêtés si vite ! Peut-être le bon moyen pour ne pas décevoir ?...

Aline

Sentir

Pour mettre tous nos sens en fête, poèmes, recettes, oracles et plus, si affinités !

24 01 Sentir
Au bonheur des Orixás

Oxum est l'orixá lié aux eaux douces, à la féminité, aux émotions, à l'abondance... Elle est souvent représentée tenant à la main un miroir. Comme l'eau, le miroir peut proposer un reflet ou une transparence. La magie du miroir d'Oxum peut être perçue comme une possibilité de voir la surface de sa propre image ou de voir à travers elle dans ses profondeurs...

Séverine

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